La procrastination
Où mes travers les plus pervers me reprennent. Les ami(e)s les plus chers de ma dépression.
Exemple : en ce moment, la procrastination. Là en ce moment je devrais être en train de bosser à fond pour des tests qui ont lieu samedi, or je préfère, ou du moins c'est plus confortable pour moi, plus de plaisir immédiat, de venir taper cet article ici, au lieu de m'y mettre.
La procrastination c'est quoi ? Le fait de toujours remettre au lendemain, toujours reporter une tâche le plus souvent désagréable ou qui demande un effort soutenu. Cela présente un avantage, quand elle n'est pas trop forte, celui de classer les trucs priortaires à faire, les plus importants pour soi. Je vais dire une évidence, mais la vie évidemment, ce n'est pas toujours se faire plaisir et en outre ça n'est pas toujours possible. Il faut en assumer les moments agréables comme désagréables.
Tout d'abord, il ne s'agit pas d'une pathologie, ce n'est pas psychologique mais un comportement, d'habitude qui devient réflèxe. Ouf, cela peut se corriger. Oui, mais quand c'est ancré cela n'est pas facile. La procrastination peut toucher tous les actes quotidiens ou non : ici, préparer des tests et aussi acheter du pain, faire la vaisselle, préparer et envoyer une lettre de motivation, régler une facture, etc, etc...
Cela génère des moments de stress : imaginez moi, qui ne sait pas me passer de pain ou de cigarettes (moi non plus je vois pas le rapport entre les 2), quand arrive 19h en province et 20h à Paris. J'y vais, j'y vais pas ? Allez, encore quelques minutes sur le forum, un dernier morceau et on y va. Aller, on va terminer d'écouter l'album. Et après le réveil : "Ah ben zut il est 20h passées, comment je vais faire ?", "Merde maintenant tous les tabacs sont fermés je vais devoir aller place Clichy ou gare de l'Est pour m'en procurer" ou encore "Temps pis, j'ai pas fait la vaisselle, je vais manger une soupe au moins j'aurais pas ça à laver". Ce qui parait des choses toutes simples, vous devenez incapable de les faire, d'où stress, perte de temps et d'argent (plus c'est tard, plus c'est cher).
Plus problématique : le boulot. Vous n'arrivez pas à finir ce p****n de rapport alors que pourtant en se concentrant il faudrait une grosse demi-heure. Vous préférez répondre à des mails, c'est plus simple et plus ludique. Votre chef vient vous voir et vous réclame le rapport, vous vous excusez en disant que ces mails étaient plus urgents alors que c'est faux, vous le savez. Vous commencez alors à vous y mettre parce que quand même, il faut faire son boulot, c'est normal, c'est pour ça qu'on est payés. Intervient alors un collègue qui vient vous parler d'un réunion à préparer. Au revoir le rapport, tiens on va préparer la réunion qui vient. Sauf que les réunions c'est bien beau, mais il va aussi falloir en faire un rapport sans quoi elle ne servira : à rien.
En bref, vous entassez du boulot à faire, mais il y a toujours plus urgent. C'est comme le système Madoff, vous financez l'investisseur précédent par le nouveau, vous vous excusez du retard du boulot actuel par celui sur le travail précédent. Une fois, deux fois ça passe sauf que la fois suivante, on commence à vous regarder d'un air de reproche. Et le problème, c'est que comme le manque de sommeil, le retard ça s'accumule et le stress aussi, parfois jusqu'à l'explosion en vol.
Vous avez l'air de quelqu'un qui bosse mal, alors que pourtant vous êtes sérieux et compétent. Vous aurez beau l'expliquer, personne ne vous croira et c'est vous qui paierez les pots cassés.
Pourquoi cet article ? Parce que je déprime à nouveau de subir cette procrastination. Ce test est le préalable pour une formation d'un an pour prendre un nouveau départ professionnel, dans un boulot qui potentiellement m'intéresse et a des débouchés. Que me faut-il de plus ? Rien, je ne sais pas. Je vois le temps passer, n'être pas préparé et j'enrage.Je m'excuse auprès de ceux à qui j'ai promis des choses que je n'ai pas tenu.
PS : Pour ceux que cela intéresse ou concerne, un livre a été écrit sur le sujet par le docteur Bruno Koeltz, "Comment ne pas tout remettre au lendemain", aux Editions Odile Jacob. Je n'ai pas encore fini de le lire...
Exemple : en ce moment, la procrastination. Là en ce moment je devrais être en train de bosser à fond pour des tests qui ont lieu samedi, or je préfère, ou du moins c'est plus confortable pour moi, plus de plaisir immédiat, de venir taper cet article ici, au lieu de m'y mettre.
La procrastination c'est quoi ? Le fait de toujours remettre au lendemain, toujours reporter une tâche le plus souvent désagréable ou qui demande un effort soutenu. Cela présente un avantage, quand elle n'est pas trop forte, celui de classer les trucs priortaires à faire, les plus importants pour soi. Je vais dire une évidence, mais la vie évidemment, ce n'est pas toujours se faire plaisir et en outre ça n'est pas toujours possible. Il faut en assumer les moments agréables comme désagréables.
Tout d'abord, il ne s'agit pas d'une pathologie, ce n'est pas psychologique mais un comportement, d'habitude qui devient réflèxe. Ouf, cela peut se corriger. Oui, mais quand c'est ancré cela n'est pas facile. La procrastination peut toucher tous les actes quotidiens ou non : ici, préparer des tests et aussi acheter du pain, faire la vaisselle, préparer et envoyer une lettre de motivation, régler une facture, etc, etc...
Cela génère des moments de stress : imaginez moi, qui ne sait pas me passer de pain ou de cigarettes (moi non plus je vois pas le rapport entre les 2), quand arrive 19h en province et 20h à Paris. J'y vais, j'y vais pas ? Allez, encore quelques minutes sur le forum, un dernier morceau et on y va. Aller, on va terminer d'écouter l'album. Et après le réveil : "Ah ben zut il est 20h passées, comment je vais faire ?", "Merde maintenant tous les tabacs sont fermés je vais devoir aller place Clichy ou gare de l'Est pour m'en procurer" ou encore "Temps pis, j'ai pas fait la vaisselle, je vais manger une soupe au moins j'aurais pas ça à laver". Ce qui parait des choses toutes simples, vous devenez incapable de les faire, d'où stress, perte de temps et d'argent (plus c'est tard, plus c'est cher).
Plus problématique : le boulot. Vous n'arrivez pas à finir ce p****n de rapport alors que pourtant en se concentrant il faudrait une grosse demi-heure. Vous préférez répondre à des mails, c'est plus simple et plus ludique. Votre chef vient vous voir et vous réclame le rapport, vous vous excusez en disant que ces mails étaient plus urgents alors que c'est faux, vous le savez. Vous commencez alors à vous y mettre parce que quand même, il faut faire son boulot, c'est normal, c'est pour ça qu'on est payés. Intervient alors un collègue qui vient vous parler d'un réunion à préparer. Au revoir le rapport, tiens on va préparer la réunion qui vient. Sauf que les réunions c'est bien beau, mais il va aussi falloir en faire un rapport sans quoi elle ne servira : à rien.
En bref, vous entassez du boulot à faire, mais il y a toujours plus urgent. C'est comme le système Madoff, vous financez l'investisseur précédent par le nouveau, vous vous excusez du retard du boulot actuel par celui sur le travail précédent. Une fois, deux fois ça passe sauf que la fois suivante, on commence à vous regarder d'un air de reproche. Et le problème, c'est que comme le manque de sommeil, le retard ça s'accumule et le stress aussi, parfois jusqu'à l'explosion en vol.
Vous avez l'air de quelqu'un qui bosse mal, alors que pourtant vous êtes sérieux et compétent. Vous aurez beau l'expliquer, personne ne vous croira et c'est vous qui paierez les pots cassés.
Pourquoi cet article ? Parce que je déprime à nouveau de subir cette procrastination. Ce test est le préalable pour une formation d'un an pour prendre un nouveau départ professionnel, dans un boulot qui potentiellement m'intéresse et a des débouchés. Que me faut-il de plus ? Rien, je ne sais pas. Je vois le temps passer, n'être pas préparé et j'enrage.Je m'excuse auprès de ceux à qui j'ai promis des choses que je n'ai pas tenu.
PS : Pour ceux que cela intéresse ou concerne, un livre a été écrit sur le sujet par le docteur Bruno Koeltz, "Comment ne pas tout remettre au lendemain", aux Editions Odile Jacob. Je n'ai pas encore fini de le lire...